« Victimes : Salma » : un moyen-métrage sur le féminicide présenté à Troyes

Après Parcours de combattantes, un court-métrage consacré au harcèlement de rue, l’association Troyes Dimensions revient avec un moyen-métrage : Salma, premier chapitre de la trilogie Victimes, dédiée aux violences conjugales et au féminicide. L’avant-première aura lieu vendredi 28 novembre, à l’amphithéâtre du centre des congrès de l’Aube, à partir de 18h30.

« Victimes : Salma », tourné dans l’Aube, suit le quotidien d’une mère confrontée à la violence de son mari pendant le confinement. Pensé comme un outil de prévention et de sensibilisation, le moyen-métrage de 34 minutes explore également l’impact de ces violences sur les proches. L’avant-première aura lieu le 28 novembre au centre des congrès de l’Aube, à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Il s’agit du premier volet d’une trilogie sur le thème des violences conjugales et du féminicide.

De la victime principale aux victimes collatérales

« On est plongé dans l’intimité du foyer et du couple », explique Boubakari Timera, auteur et coréalisateur du moyen-métrage. Au centre de l’histoire, une femme subit des violences conjugales, mais autour d’elle, c’est tout un entourage qui est touché : enfants, parents, amis… « Il y a la victime principale, mais aussi des victimes collatérales qui endurent, malgré elles, ces violences et leurs conséquences », précise-t-il. Inspiré par une tragédie personnelle, la mort de sa cousine assassinée par son mari, le réalisateur confie : « Quand une personne disparaît, l’histoire continue pour ceux qui restent. C’est très dur, et c’est cela que j’ai voulu montrer ».

Réalisé avec Leïa Serend et produit par Troyes Dimensions, le film explore deux angles : l’intimité du couple et le regard extérieur des proches, alternant deux scènes de violence et moments d’émotion intense. Victimes : Salma s’adresse à un large public : écoles, institutions et festivals. « Nous voulons que chacun comprenne que la violence conjugale est toujours présente, qu’elle est réelle, et qu’il est possible d’agir pour la réduire », conclut Boubakari Timera.

Un sujet de société

Au 12 novembre 2025, 140 féminicides ont déjà été recensés depuis le début de l’année, contre 107 en 2024. Salma inaugure une trilogie de moyens-métrages d’environ 45 minutes chacun, imaginés pour sensibiliser et alerter sur ces violences, à l’instar du court-métrage Parcours de combattantes, encore projeté trois ans après sa sortie, notamment dans les collèges et lycées.

« Comme pour chaque projection, nous voulons prendre le temps d’échanger, de répondre aux questions et de sensibiliser  », explique Cathy Lutete, alias Travailleuse du texte, slameuse et autrice engagée, qui a réalisé la bande originale du film. Pour cette soirée, la projection sera accompagnée d’un mini-concert, présenté par Travailleuse du texte. Après la diffusion, des échanges sont prévus avec les membres de l’équipe ainsi qu’avec des professionnels et partenaires, dont le CIDFF (Centres d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles) de l’Aube, avant de se conclure par l’interprétation en live de la bande originale.

Infos pratiques : 

L’avant-première aura lieu vendredi 28 novembre, à l’amphithéâtre du centre des congrès de l’Aube, à partir de 18h30. L’entrée est gratuite, sur inscription via HelloAsso.